Interview 14
Si cet album s'appelle Puzzle, c'est pour deux bonnes raisons !
L'album a été créé comme un puzzle : commencé en 2001, achevé en 2005 (entre-temps, Turf a donné naissance à Gribouillis), avec des séquences réalisées en ordre dispersé ; la scène finale, par exemple, est terminée depuis deux ans !
Ayant en tête le thème du puzzle (qui n'était pas prévu initialement), Turf a décidé de passer à l'acte : c'est un vrai puzzle qu'il a réalisé et collé sur l'avant-dernière planche de l'album et sur la page de titre. Il a acheté un puzzle blanc, a peint dessus. et s'est aperçu qu'il était très difficile de faire entrer la couleur dans les interstices entre les pièces. Ce minutieux travail accompli, il admet cependant : "Moi, contrairement au roi Clément XVII, j'ai horreur des puzzles, je n'en vois pas l'intérêt !"
Que va-t-on apprendre dans cet album ?
Plein de choses ! Ce que sont devenus Arthur et Clorinthe, dont on n'avait pas de nouvelles depuis le tome 3. On voit que les robots sont en train de consolider la Nef à l'extérieur. Et le Roi retourne au château, où il retrouve la Reine qui est bien embêtée car elle est la complice du Grand Coordinateur.
Quel personnage te ressemble le plus ?
J'ai le sale caractère de tous mes personnages, la mauvaise foi de la plupart d'entre eux, le côté rêveur d'Arthur, le côté romantique de Chlorinthe. Comme mes savants, je fais parfois de longues phrases alambiquées qui ne veulent rien dire à l'arrivée. Ils me ressemblent tous, mais ils sont plus bavards et plus habiles. Il faut dire que je réécris beaucoup leurs dialogues.
Tu aimes te moquer des autorités ?
Oui, je montre des savants un peu fous, des soldats bêtes, des flics qui trouvent des indices par hasard, un roi qui manque d'autorité. Tout est décalé. J'ai le même sentiment quand je vois des hommes politiques ou des journalistes à la télé : notre vie est une pièce de théâtre, pas toujours très drôle d'ailleurs.
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