INTERVIEW DE TURF SUR GRIBOUILLIS
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interview 2
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janvier 2003
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mai 2003
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septembre 2003
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Interview extraite de la rubrique Un Album à la Loupe
dans le Pavillon Rouge 24 du mois de juin 2003. Elle a été
faite par téléphone.
Temps de création :
"L'idée de Gribouillis est venue lorsque
je travaillais sur les projets de couverture de mon album Le Petit
Roy (mai 1998). Un gribouillis vaguement jeté sur un de ces
projets m'a rappelé qu'enfant, je dessinais souvent des caniches
qui ressemblaient à de vagues gribouillis car j'avais du mal
à les dessiner. Et là je me suis pris au jeu de faire
une histoire non plus avec un caniche, mais directement avec un ...
gribouillis. Les 10 premières pages ont été faites
dans la foulée. Les 10 pages suivantes en 1999 et j'ai terminé
la trentième au milieu de 2002. De septembre de cette même
année à février 2003, j'ai bouclé les autres
pages pour arriver au chiffre record (pour moi) de 118 planches. "
Ecriture du scénario :
"En signant mon contrat avec Delcourt, je savais grosso
modo où j'allais et les principales étapes pour y arriver.
Mais je me suis laissé beaucoup de liberté durant toute
l'élaboration du récit pour tenter de me surprendre en
permanence avec une bifurcation non prévue du récit ou
un dialogue cocasse. Mais la majorité des intentions de départ
sont présentes au final."
Dessin :
"Traité au Rottring pour les parties les plus simples.
J'avais en permanence mon stock de fantômes photocopiés
et découpés en une dizaine de tailles différentes.
Il y en avait partout dans mon atelier. Je les collais sur des feuilles
séparées des planches et les glissais pour les photocopier
en mode photo : ainsi, leur trait noir devenait gris. Ensuite,
je superposais toujours par photocoie le reste de la planche déjà
dessiné sur mes fantômes gris. Après avoir placé
les caches aux endroits qui ne devaient plus rien recevoir, je bombardais
mes planches de fusain, de crayon, d'un peu d'encre projetée
par aérographe et brosse à dents. Un petit coup de fixatif
pour caler le tout, et le tour était joué. Le plus long
et le plus laborieux était cette partie de caches à disposer.
Je mettais parfois trois heures à le faire sur une page pour
ensuite expédier les finitions en moins d'une demi-heure. Tout
a été réalisé manuellement. Les anamorphoses
sont réalisées en bougeant le document d'origine au moment
du scan, les textes sont placés à la main ( si si !).
Il n'y a que l'agraphe qui a été ajoutée par ordinateur.
Tout le reste est bio !"
Intention :
Travailler plus vite. Abattre le boulot d'une page au bout de
la journée, plutôt que de passer 40 heures sur une planche
de la Nef des Fous. Inventer un univers nouveau. Surprendre mes
lecteurs."
Anecdote :
Au départ, le livre était prévu pour la
collection Encrages. Je souhaitais dessiner encore plus vite
que ce que j'ai fait au final. Avoir un dessin plus jeté. Mais
je ne peux pas aller vite en dessinant, et je vous mets au défi
de dessiner rapidement des gribouillis qui se ressemblent et des poêles
à mazout qui ressemblent à des poêles à mazout."
extrait de la rubrique "Un Album à
la Loupe" dans le Pavillon Rouge 24 du mois de juin 2003
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